COMUNICACIONES, PONENCIAS, PUBLICACIONES: Trabajos presentados en congresos, jornadas y eventos nacionales e internacionales y publicaciones en diversos medios.


 

3.3.1 "L’UNIVERSITÉ DE LA RUE. Projet de recherche sur une sémiotique Indicielle"[1]

 2006, Magariños de Morentin, Juan; en el XI Colloque de sémiotique de la francophonie: Performances et objets culturels, 74 Congrès de l’Acfas: LE SAVOIR TRAME DE LA MODERNITÉ; Université McGill, Montréal ; 15 a 18 de mayo. (Expositor: Charalampos Magoulas)

 

 

Résumé

Je propose le thème de l’université de la rue comme l’objet de connaissance d’une recherche dans le domaine des sciences sociales, dont le développement et le convenable aboutissement exigent l’application d’une méthodologie sémiotique. L’étude de cet objet et l’explication de son efficacité pédagogique nécessitent des opérations analytiques et critiques qui découlent du développement possible d’une sémiotique indicielle spécifique, telle qu’elle peut se dégager (sans en faire un dogme) de la proposition de Charles Peirce sur le traitement du signe indiciel (Ch. S. Peirce, 1913/1965, paragraphe 2.283 et suivants).

 Dans cette recherche l’expression « université de la rue » fait référence à quantité de connaissances qu’on n’obtient dans aucune institution éducative (Prieto Castillo, 1999: 113 et suivantes) mais qui s’acquiert avec l’effort quotidien dans le but de gagner sa vie et/ou d’avoir du succès dans l’obtention des objectifs sociaux; enfin, tout ce que certains gens font pour survivre et d’autres pour essayer de vivre encore mieux.

 Présentons quelques aspects initiaux  de ce projet de recherche sur l’université de la rue. En dehors du cadre théorique qui sera développé plus tard (voir Magariños de Morentin, 1996: 249 et suivantes), la première étape aura comme objectif la collecte de l’information pertinente qui est fondamentalement constituée par: (1) l’énonciation descriptive d’un ensemble de comportements générateurs d’expériences; comportements qui peuvent être perçus et/ou « protagonisés » par le chercheur lui-même, ou bien racontés par une troisième personne; (2) l’énonciation généralisatrice de la connaissance acquise par l’expérience; connaissance obtenue par le chercheur à partir de sa perception, de sa participation, ou grâce à des témoignages transmis sur ces comportements.

 Il faut comprendre dans cette recherche que le « comportement générateur d’expérience » est toute conduite humaine dont les éléments constitutifs (gestes, mots, attitudes, interaction avec les autres, etc.) et la structure de relation qui les rapproche, peuvent se reproduire en d’autres moments et dans des circonstances relativement semblables, dans le but d’atteindre le résultat désiré. Aussi, faut-il comprendre par « connaissance acquise par l’expérience » la disponibilité d’un comportement déterminé, en tant que possibilité d’actualiser ce comportement à partir de la perception et/ou de la participation préalables et/ou de son récit. Les caractéristiques spécifiques de l’interrelation entre ces comportements et leur connaissance abductive émergente, partageant dialectiquement des particularités de globalisation et d’identification, constituent la structure sémiotique-cognitive fondamentale dans cette recherche.

  

I. INTRODUCTION

L’expression « université de la rue » fait référence, dans cette recherche, à l’ensemble de connaissances qu’on n’obtient pas dans aucune institution éducative[2], mais qui s’acquiert au moyen de l’effort quotidien dans le but de gagner sa vie et/ou d’avoir du succès dans l’atteinte des objectifs sociaux; bref, tout ce que certains gens font pour survivre et d’autres pour essayer de vivre encore mieux.

Je signale quelques aspects initiaux de ce Project de Recherche au sujet de l’université de la rue. Au delà du cadre théorique qui sera développé plus tard[3], la première étape aura comme objectif la collecte de l’information pertinente qui consiste notamment en: (1) l’énonciation descriptive d’un ensemble de comportements générateurs d’expériences; comportements qui peuvent être perçus et/ou « protagonisés » par le chercheur lui-même, ou bien racontés par une troisième personne; (2) l’énonciation généralisatrice de la connaissance acquise par l’expérience; connaissance obtenue par le chercheur à partir de sa perception, de sa participation, ou grâce à des témoignages transmis sur ces comportements.

 Dans cette recherche la notion de « comportement générateur d’expérience » fait référence à toute conduite humaine dont les éléments constitutifs (gestes, mots, attitudes, intraction avec les autres, etc.) et la structure de relation qui les rapproche, peuvent se reproduire dans d’autres moments et dans des circonstances relativement semblables, dans le but d’atteindre le résultat désiré. Aussi, faut-il comprendre par « connaissance acquise par l’expérience » la disponibilité d’un comportement déterminé, en tant que possibilité d’actualiser ce comportement à partir de la perception et/ou de la participation préalables et/ou de son récit. Les caractéristiques spécifiques de l’interrelation entre ces comportements et leur connaissance abductive émergente, partageant dialectiquement des particularités de globalisation et d’identification, constituent la structure sémiotico-cognitive fondamentale de cette recherche.

 II. VERS LA CONSTRUCTION D’UNE RECHERCHE

             1

Comme introduction, je dirais que le meilleur titre pour identifier le thème de cette recherche, c’est “l’université de la rue”. De façon intuitive, cette expression populaire dit ou suggère beaucoup mais elle est peu spécifique; c’est pour quoi il faudra délimiter ses problèmes, ses contenus, ses possibles apports.

 Etant donné que cette recherche traitera sur l’éducation et l’apprentissage, fournis par l’spectacle du comportement des autres, dans un cadre social déterminé, je crois que elle peut être rapprochée de la Sémiotique Indicielle. Elle esquissera (ou peut-être un peu plus) une critique aux formes et aux contenus de l’éducation formelle et même de l’éducation informelle, quant à son efficacité pour garantir la survivance. Aussi pourait-on dire qu’elle peut compléter ce que l’on appelle  “Pédagogie des secteurs populaires[4] ; des secteurs qui dans beaucoup de cas, ne pouvant pas accéder à l’éducation nationale ne comptent que sur cette possibilité d’apprentissage social qui n’est pas pris en compte par les pédagogues comme sujet de réflexion . Cette pédagogie n’est pas seulement pour ceux qui n’accèdent pas ou n’ont pas accedé à l’éducation scolarisée, c’est aussi pour ceux qui, comme  nous, ont été scolarisés mais qui assistent à cette immense, permanente et inépuisable salle de classe (dans ce sens “université”) constituée par la rue (avec le sens qu’on peut attribuer à “rue”).

2

 L’expression « l’Université de la rue » récupère (ou mieux elle paraît récupérer) l’un des aspects essentiels du processus d’humanisation.
 

Nous sommes des êtres humains parce que nous avons pu attribuer du sens au monde. Après, on nous a appris la manière et le sens qu’il fallait lui attribuer. Au premier regard, quand nous percevons les objets, les phénomènes et les comportements, nous les transformons en représentations d’une chose tout à fait différente de sa propre existence ou de son propre devenir : voilà le sens que nous leur attribuions et qui n’était plus en eux-mêmes, il était plutôt dans notre pensée, en tant que projet futur ou habitude, pour les reconnaître, les accepter, les refuser, les imiter, les éliminer etc., mais en fin de compte pour quelque chose qui reste définitivement hors la réalité perçue.

Nous avons commencé à apprendre directement à partir de l’expérience. Il serait absurde de supposer que nous avons commencé à apprendre lorsque le premier instituteur est apparu et nous a dit  ce qu’il fallait écouter, regarder, sentir, goûter, toucher ou plus tard lire. Nous avons appris à garder dans la mémoire quelque chose qui était arrivée, en l’associant à ses conséquences ; cette association  (et pas seulement celle-ci) c’est ce qu’on pourrait appeler « son signifié ». Face aux diverses expériences et à leurs conséquences, on arriverait à parler des différents signifiés d’un même objet, phénomène ou comportement. Et on a commencé à essayer de transmettre cette expérience aux autres, en leur apprenant à écouter, regarder, sentir, goûter, toucher et lire, parce que nous les aimions ou parce que nous les méprisions. En effet, les autres avaient commencé à apprendre indirectement par des expériences, non vécues ni perçues, c'est-à-dire par des expériences transmises par des mots, des images ou des comportements des autres: la foi et la science ont surgit, c'est-à-dire la confiance dans les connaissances des autres et simultanément l’opposé, la méfiance.

Heureusement, je crois pouvoir dire que nous n’avons jamais perdu cette capacité d’apprendre à partir de notre propre expérience[5] ou en percevant directement l’expérience d’autrui. Je considère que celui-ci est tout simplement l’apprentissage qu’on acquiert à l’université de la rue. D’autre part, en plus des connaissances acquises provenant de l’expérience des autres, nous continuons à apprendre à partir de l’expérience existentielle de contempler et, d’après nos propres intérêts, d’évaluer les conséquences de notre propre  relation (ou  les conséquences de la relation des autres)  avec les objets, les phénomènes et les comportements de notre environnement.

Ces objets, ces phénomènes et ces comportements se constituent eux-mêmes en signes, c’est-à-dire, qu’ils sont des représentants de quelque chose qui est différent d’eux-mêmes, mais c’est à eux à quoi ils sont en train de représenter ou de substituer, non d’une manière quelconque, sinon de la manière possible grâce à la constitution de la mémoire et les associations dont est capable l’esprit de celui qui fait l’interprétation des objets, des phénomènes et des comportements. C’est ainsi que nous ne pouvons plus percevoir ces objets, ces phénomènes et ces comportements  comme ce qu’ils seraient  en eux-mêmes, mais plutôt, toujours associés aux sens que nous leur avons attribué comme conséquence de l’expérience que nous avons eue avec eux  ou avec le sens que les autres leur ont attribué commme conséquence de leur expérience et dont nous acceptons provisoirement le témoignage, au moins, en étant conscients que nous ne pouvons pas participer de toutes les expériences parce que nous serions obligés de supporter leurs conséquences.

Le cadre théorique le plus proche, bien qu’il ne corresponde pas exactement au problème et aux objectifs proposés par cette Recherche, c’est ce qu’on connaît comme COGNITION SOCIALE que, dans le Dictionnaire de Sciences Cognitives définit ainsi:

Le champ des savoirs et des comportements relatifs aux personnes (nous-mêmes et les autres); aux relations interpersonnelles qui interviennent entre des individus identifiés par des paramètres personnels et fonctionnels, en relation immédiate o retransmise (communications, processus de positionnement mutuel et d’influence); aux relations au sein d’un groupe humain ou entre groupes; aux situations sociales. Ces savoirs et ces compétences font référence aux émotions et à l’affectivité, les motifs et les intentions qui animent les agents sociaux, d’une manière habituelle ou dans une circonstance particulière, aux processus d’adaptation, d’influence, d’évitement et de dissimulation, (.....) Il peut s’agir d’ événements immédiats ou arrivés dans un passé plus ou moins lointain, ou futurs, ou seulement probables qui ont un impact rétroactif, en ce qui concerne l’interprétation du passé et du moment actuel, et proactif, en ce qui concerne l’anticipation de l’effet, composante principale de la régulation des comportements, parce que la Cognition Sociale administre la réiteration, la modification, l’inhibition partielle ou totale des comportements. (.....) Quatre  optiques, indépendantes entre elles, s’occupent de la Cognition Sociale: la psycologie sociale cognitive, la psycologie du dévéloppement, la mesure de l’intelligence et la psycologie sociale du développement cognitif[6].

Et, bien sûr, avec cette réflexion on essaie à peine d’esquisser un commencement. Pour quoi ?quel est le problème? Quelles sont les hypothèses capables d’expliquer un problème que nous ne savons pas exactement en quoi consiste? Faute de problème il n’y a pas d’hypothèses et faute d’hypothèses à vérifier il n’y a pas de recherche.

 

3

 C’est une lapalissade que de mentionner la haute complexité qui possède ce qu’on peut appeler “l’univers médiateur constitué par le discours social”. A cet univers médiateur, j’ai déjà fait référence dans d’autres circonstances, toujours pour faire allusion à l’impossibilité d’obtenir un accès direct à la réalité et aux phénomènes de notre environement, accès nécessairement  possible par l’entremise des constructions de sens, tant historiques comme contemporaines, qui peuvent se désigner comme “discours social”.

C’est-à-dire que nous pouvons nous représenter le monde de manière verbale, visuelle et imaginaire, (une métaphore pour désigner l’ensemble aussi bien global qu’ individuel de tout ce qui est cognoscible comme ce qui est de l’autre côté du discours social en évitant toute allusion équivoque à ce qui est spéculaire); cet autre côté implique qu’il y a un côté (l’autre côté de l’autre côté, c’est-à-dire celui-ci) c’est le côté où se situe le sujet qui connaît et ce côté s’établit comme point valide de référence pour déterminer les situations relatives où se situent aussi bien le discours social que le monde, de telle manière que, du point de vue du sujet, celui-ci ne perçoit du monde que ce que le discours social et sa manière de le percevoir le lui permettent et dans la mesure permise pour percevoir certains discours sociaux et non pas d’autres (c’est pourquoi les discours sociaux se constituent comme l’objet d’appropriation de toutes les politiques éducatives, depuis l’apparition des nationalités).

 En fin de compte, quand nous prétendons étudier le monde, ce que nous étudions est la forme selon laquelle le discours social, qui nous est permis de percevoir, nous permet de percevoir ce monde. Ce discours social médiateur est constitué par l’ensemble de textes construits avec des symboles, des images, et avec des objets et des comportements et reconstruits, toujours depuis une contemporanéité, comme l’actualisation des discours sociaux historiques qui sont restés dans la mémoire, comme la propagation des discours sociaux actuels qui ont eu la possibilité d’être perçus, et comme l’exhibition des comportements sociaux qui ont eu la possibilité de se faire visibles.

 Et je dis tout cela pour pouvoir établir un espace à la limite de tout cela, constitué par d’autres connaissances apparemment superflues ou encore honteuseus et en tant que telles excluées de la mémoire consciente, cachées à la perception et même non visibles, et où l’on est témoin d’un autre panorama qui est le résultat d’une autre histoire; c’est l’espace où se placent les contenus cognitifs de l’université de la rue, évadés de la prison dorée de la pédagogie, mais également médiateurs dans la construction d’un autre monde. 

 

4

Je crois que l’expression “Université de la rue” a un sens particulier dans l’emploi qu’elle reçoit en Argentine. En plus d’attribuer sa première énonciation à Arturo Jauretche[7] on dit que ce fut l’actrice Tita Merello[8] qui l’a diffusée dans l’une de ses émissions télévisées. Ici, en particulier (et c’est dans ce sens que j’ai commencé à employer cette expression et autant que possible j’essayerai de me maintenir dans cet espace sémantique) cette phrase nominale fait référence à un ensemble de connaissances qu’on n’obtient dans aucune institution éducative mais on les acquiert en marge de n’importe quelle institution, avec l’effort quotidien dans le but de gagner sa vie et/ou d’avoir du succès dans l’atteinte des objectifs sociaux (des aspects qui, dans certaines situations, se superposent; comme dans le cas où le succès c’est survivre). La connaissance acquise dans l’Université de la rue rend possible l’emploi d’une certaine friponnerie  (mais non seulement) pour éliminer des obstacles, évader des concurrents, trouver des raccourcis, fomenter des adhésions, profiter des occasions, détourner des agressions, capitaliser des efforts, profiter d’une inertie favorable pour arriver en avance ou plus facilement, laisser que l’adversaire s’emmèle dans ses propres mots ou ses propres actions, simuler  des simpathies et déclarer de l’aversion, descendre et monter jusqu’à la meilleure voiture (ou à la meilleure position sociale), savoir «retomber sur ses pied »,( c’est-à-dire ne pas se blesser au moment de tomber et encore manier la situation pour en tirer profit et aussi arriver au moment juste, transformer l’adversité en bonne chance), ignorer ce qui peut compromettre, c’est-à-dire, savoir quand est-ce qu’il convient de voir ce qu’on regarde, s’en aller avant qu’une relation ne se détériore, etc. Tout cela conforme les connaissances qu’on adquiert dans l’université de la rue et, pour atteindre le but de cette recherche, je suis plus intéressé à identifier, comme objet d’étude, les comportements qui produissent ces connaissances.

Quoique l’expression “L’Université de la rue” soit prise avec le sens explicité ut supra, dans mon travail, elle ne fait pas référence à l’idée répandue que « la rue peut ruiner les jeunes gens ». Il vaut mieux nous mettre d’accord sur le titre de cette recherche; ce titre ne désigne pas l’apprentissage d’aucun comportement espécifiquement délictueux (bien qu’il puisse ne pas l’excluer), sinon simplement la relation d’enseignement-apprentissage sur des contenus à propos des comportements, indispensables pour la survivence sociale, qu’on apprend par l’expérience, en tant que témoignage occassionnel de situations imprévues et non programmées. Étant donné qu’aucun programme pédagogique n’inclut, parmi ces objectifs, ces types de connaissances, on les considère comme dégradés, vitupérés et sans aucun appui académique (ou c’est à l’envers?). Je crois néanmoins que cette pratique met en fonctionnement des aspects cognitifs dont on a peu de conscience, soit parce qu’on préfère les laisser dans le subconscient, parce qu’ils ne sont pas dignes de prendre la forme de pensées concrètes et politiquement structurées, soit parce qu’ils sont remis dans l’inconscient, comme le résultat du désir de les ignorer à fin de pouvoir nier l’importance de ce qui est vulgaire dans la construction de l’identité.

Cependant, il est curieux que ces connaissances acquises dans la rue aient donné lieu a une large production textuelle et que cette production ait été l’objet de multiples considérations analytiques et d’intreprétation dans les sièges académiques: telles que les proverbes, lesquels je considère comme des formulations verbales de cette connaissance populaire et matérialiste qu’on n’apprend ni à l’école ni à l’université, et dont j’essayerai d’étudier la production et le transfert empirique. Mais pour faire cette étude, je ne propose pas aller depuis les proverbes jusqu’au comportement, parce que, encore une fois, nous serions tombés dans le piège du mot qui, avec ses règles et ses exigences de construction, nous ferait voir les phénomènes que nous voulions étudier comme leur simple reflet, mais sans nous avertir sur l’existence de ce piège et en donnant au comportement les caractéristiques du langage qui le décrit; en conséquence cet apprentissage resterait inclu dans la connaissance formelle. Alors, l’itinéraire à suivre, selon mon point de vue, est l’opposé: aller depuis comportement jusqu’au proverbe. Et ce chemin, dans le cas où le destin verbalisateur soit important, parce qu’il faut avertir que, dans l’actualité, les  proverbes ont perdu l’importance d’autrefois (et je ne fais pas seulement référence à Sancho qui ennuyait le Quichote avec ses interminables kyrielles de manifestations de sagesse populaire mais aussi à l’effet innopportun et artificiel quand, de nos jours, on cite un proverbe à propos des conséquences d’un événement qui mérite notre réflexion. Mais il faut dire que j’attribue la décadence de la vitalité de  l’ensemble des proverbes au vertigineux changement des moeurs qui ont ôté aux proverbes son cadre temporel et social d’usage, puisqu’ils deviennent rapidement obsolètes. Aussi, faut-il ajouter que la plupart des proverbes, par son origine populaire, continuent de montrer avec une excessive puissance la perte de hiérarchie de la connaissance qui transmettent (comme, de manière semblable, il se passe avec les graffiti les paroles du rock populaire, la “cumbia villera”[9], etc. tous surgis de ce  même milieu social).

 

5

J’explore pour découvrir l’axe qui permet d’organiser le Project de Recherche sur le sujet de l’Université de la Rue. Je prétends suggérer et à la fois affirmer les idées qui puissent conduire à l’identification du problème dont le développement de cette recherche vise l’explication. Pour qu’il y ait une recherche, et qu’il ne soit pas un essai (ou un commentaire érudit), et qu’il ne soit pas non plus un simple diagnostic (ou une description) sur ce sujet, il faut formuler convenablement le problème. En exigeant qu’on formule convenablement un problème, je suis en train de projeter la nécessité de découvrir que, dans la forme conventionnelle (ou scientifique, dans ce cas) de sa formulation ou dans le sens qu’on attribue à ce sujet ou dans l’usage social qu’on en fait, est contenue une contradiction ou un absurde ou bien qu’ il y a une incongruité ou quelque chose de pareil pour des êtres contemporains et sociaux que nous sommes; non obstant, il se peut qu’on puisse formuler  d’autres énoncés déterminés, voire les hypothèses qui puissent offrir la possibilité d’expliquer ce qui est problématique, en l’éliminant ou en le surmontant, de telle manière que l’expression étudiée ici “Université de la rue” indique un phénomène concret et déterminé, autrefois imperceptible, en offrant la possibilité de l’identifier sans ambigüité, avec de l’éfficacité représentative, au moins, pour notre capacité socialisée et contemporaine d’interpréter. 

Bref, nous avons une expression: “L’Universsité de la Rue”et il nous faut un énoncé pour établir les caractéristiques fondamentales que nous attribuons au phénomène pressenti dans la capacité de désignation de telle expression. Si nous n’arrivons pas à obtenir un tel énoncé, le phénomène que nous prétendons désigner n’existe pas. Ce qui existe, c’est une série d’événements sociaux, dispersés, (efficaces individuellement), chacun valorisé à partir d’un point de vue déterminé; nous  assistons à ces évenements sociaux, nous les partageons, nous en profitons, nous les souffrons mais  ils ne constituent pas un domaine de sens identifiable sauf si nous arrivons à   formuler l’énoncé qui permette leur existance significative, qui les montre ontologiquement présents et évidents, en tant que complexe faisceau de relations dynamiques en intéraction et en perpétuel changement. Notre tâche, ce n’est pas de décrire leurs caractéristiques sociales, mais dexpliquer ce qu’ils ont de paradoxal. 

L’Université de la Rue”, c’est une expression qui suggère, qui permet de deviner, qui séccoue avec l’évidence d’être un fort concept social en construction. Mais dans cet état, c’est la désignation d’une idée poétique: c’est-à-dire, ce n’est pas que l’idée poétique preexiste à l’expression, mais cette expression, dans laquelle se réunissent en un tout, presque génétiquement, tous les deux termes, (“Université et “Rue”), donne une existance poétique au concept qui n’existait pas avant d’être nommé. Et cette efficacité est déjà accomplie par cette expression. Mais ce qui m’intéresse, c’est de savoir s’il y a  une entité sociale (complexe, dispersée et efficace) identifiable quand on essaie d’énoncer ce qu’on comprend par “ Université de la rue”; dans ce cas, ces caractéristiques de complexité, dispersion et efficacité le dressent en problème. Ceci, l’entité, n’est ni mieux, ni pire que son existence comme idée poétique, simplement, c’est différent et ce qui m’intéresse particulièrement, c’est de savoir s’il peut y avoir un instrument d’interprétation logique  qui rende possible son existence. C’est pour quoi  j’explore et je cherche à savoir s’il y a du sens dans ma prétention de construire une tâche de recherche qui réusisse à expliquer ce qu’il a de phénomène social, en plus de se présenter comme une idée poétique.

 Cette exploration peut consister, et c’est ainsi que je la parcours maintenant, à laisser couler les suggestions fournies par un ensemble de petites phrases; mais dans le but de trouver parmi elles, celle ou celles qui, loin d’être des suggéstions, permettent de faire présent le phénomène social correspondant, en tant que problème concret et dont l’énonciation sera guidée par la méthodologie sémiotique qui fournira les instruments capables d’expliquer les caractéristiques de sa présence et de son efficacité sociales. Les suggéstions suivantes sont donc quelques expressions exploratoires:

 -l’université de la rue implique apprendre un mode déterminé de se contacter avec l’environement d’objets, de personnes et de comportements;

-ces comportements,ce sont des discours sociaux qui donnent des connaissances enregistrées dans des proverbes, dans la littérature picaresque, dans des pasquins, des graffiti, des rumeurs, des chansons de rue, des paroles des chansons de rock, etc; et aussi dans des oeuvres d’art; 

-ces comportements enseignent, bien que refusés comme apprentissage, 

-ces comportements, ce sont des discours sociaux médiateurs, dans la plupart de cas, de ce qui est superflu, honteux ou interdit et que, cependant, on nous permet seulement de les percevoir (ou on ne peut pas nous empêcher de les percevoir?)

 -ces comportements, ce sont des discours sociaux médiateurs de ce qui est indispensable pour survivre dans la société ; 

-ces comportements, ce sont ce qui est évident et ce qui est voilé; 

-ces comportements, ce sont ce qui est indispensable pour sortir de la rue ou pour y retourner ou pour ne pas y traîner; 

-l’université de la rue, c’est enseigner par l’exemple; par le contre-exemple; au moyen du comportement; au moyen des conséquences de ce comportement; c’est enseigner?; c’est élever?; 

-pour quoi “université”, et pour quoi de la rue? La question est valable parce qu’ université désigne, dans notre culture, le cadre de plus haut niveau dans l’administration de la connaissance ou dans l’exercice de l’enseignement , et rue, le cadre le plus misérable, dangereux, fascinant où se développe notre quotidienne existance citadine; 

-« université » et « rue » peuvent-ils être des termes, en principe, contradictoires? 

-la rue peut-elle être université? Ou est-ce qu’elle peut avoir une université? 

-une université peut-elle appartenir à la rue? 

L’expression a un caractère de métaphore qui, à la fois, produit une antithèse. Donc, la relation possible (ou impossible) entre rhétorique et recherche me préoccupe. Est-ce qu’il est possible de développer une recherche sur ou à partir d’une expression rhétorique? Si l’expression rhétorique signale fondamentalement la production d’un effet poétique, comment cette espécifique efficacité peut-elle se constituer en objet d’une recherche, que, en plus, comme je le prétends dans cette suggéstion, j’affronte avec la plus grande rigueur possible? Je considère que dans toute production authentiquement poétique, il se met en fonctionnement une très grande et stricte rigueur; sa consistence et son efficacité, elles vont être établies à travers l’analyse et par le producteur d’un autre type de discours (non pas poétique, mais analytique) une fois achevée l’oeuvre poétique( que ce soit écrite, plastique,musicale,etc); puisque je considère que ce n’est pas l’auteur du discours poétique qui doit donner l’explication (spécialement avant de le produire) du processus de production de son texte poétique, et c’est seulement cela à quoi le poète doit se vouer.  

Mais, bien sûr, ce n’est pas l’objectif de cette recherche que d’expliquer l’efficacité poétique de l’expression “l’université de la rue”. Moi, simplement, je devine deux métaphores mises en raport par une antithèse, c’est-à-dire, on désigne comme “université” un apprentissage (dont on recupère la hierarchie) et comme “rue” un espace (duquel on recupère la vulgarité, l’exhibition et le risque) qui engendrent une autocontradiction entre ces deux termes, puisque il ne convient pas d’attribuer la hiérarchie de l’apprentissage à un espace où coexistent la vulgarité, l’exhibition et le risque.

 Mais c’est justement là qui commence tout l’éblouissement qui provoque cette expression: il n’y a ni université ni rue, mais il s’y produit vraiment une contradiction dialectique qui nourrit avec des suggestions inépuisables l’association de ces deux termes. Et c’est à ce moment-là qui apparaît un univers construit dont son identification demande un travail de recherche et c’est celle que nous sommes en train de dessiner. Quel est l’univers de référents construit par l’expression “université de la rue”? Comment trouver, parmi les phénomènes sociaux, ceux qui puissent être porteurs de ces qualités contradictoires? Comment établir qu’il y a une contradiction et comment connaître les caractéristiques, mais non pas quant à la construction poétique, sinon quant à l’événement existentiel qui nous dépasse parce qu’il est nécessaire et honteux?

 C’est-à-dire, en tant que problème de recherche (ou problème à expliquer) apparaît l’identification de situations ou d’événements sociaux qui puissent participer de ces qualités contradictoires et, plus important encore, qui puissent expliquer comment coexistent ces qualités dans un même phénomène et comment nous cohabitons avec elles. Tout cela c’est typique du signe: quelque chose  construit autre chose, en lui donnant ses propres qualités, et en exigeant à quelqu’un qui l’accepte comme résultat de la relation quotidienne.

 

6

Un projet de recherche nécessite d’un problème qui soit approprié aux exigences actuelles de rationalité en Sciences Sociales et susceptible d’un développement rigoureux ayant des résultats bien fondés et aptes à la compréhension de son éventuel caractère de phénomène social très complexe. La poursuite de l’identification du problème de cette recherche engendre donc un effet circulaire dans mes propres réflexions sur l’Université de la rue.

Cet effet  curculaire me conduit vers une double tâche, qu’il faut confronter et résoudre d’après un ordre séquentiel convenable: 1º réaliser un diagnostic qui permette identifier  les éléments contitutifs du problème; et 2º affronter la recherche pour pouvoir expliquer le problème révelé par le diagnostic. Il faut donc différencier les aspects: descriptif, propre du diagnostic, et explicatif, propre de la recherche. Il ne faut pas que ces deux aspects soient éloignés dans le temps puisqu’il est possible que pendant qu’on explique, on puisse obtenir une information descriptive qui aide l’explication et viceversa, mais il est nécessaire (au moins convenable) de les différencier logiquement (c’est-à-dire quant à l’apport conceptuel et aux conclusions  qu’on puisse en tirer de chacun). 

Cette exception faite, il reste à dire que le diagnostic est préalable à la recherche. Il faut avoir une information convenable et suffisante pour pouvoir engendrer une explication efficace. C’est pour cela que je considère que l’effet circulaire que j’éprouve, est produit par le manque d’information convenable et suffisante.

 En plus, à travers l’expression “université de la rue” on peut arriver à identifier un phénomène social (ou un ensemble de phénomènes) qui est susceptible d’une pluralité d’interprétations grâce à son utilisation notamment populaire.

 Du point de vue sémiotique, ce sujet est fascinant; il exige l’intervention constructiviste du discours social, (c’est-à-dire, le phénomène social n’est pas facile à être perçu du premier abord puisqu‘il faut  identifier et accepter  au moins une des  sémiosis spécifiques à partir desquelles on le construit) et comprend un réseau complexe et contradictoire de mondes sémiotiques possibles ( ou de formations dicursives, d’après la terminologie de Foucault[10]), c’est-à-dire des relations qu’engendrent une ample variété d’interprétations.  Ce travail est une grande occasion pour montrer le fonctionnement de la sémiotique: quant à la création de sens (c’est-à-dire comme faculté cognitive), et pour la développer plus tard comme méthodologie explicative du processus de production du signifié implicite, et de son efficacité, c’est-à-dire en tant que discipline académique.

 C’est pourquoi, je propose de concentrer nos efforts dans la tâche d’envisager ce premier aspect descriptif ou de diagnostic qui nous permettra de savoir de quoi on parle quand on parle de “l’université de la rue”, sans oublier le propos d’étudier à posteriori son explication, surtout quand nous saurons quels sont et comment sont ces multiples (multiplicité que, pour l’instant, ce n’est qu’une intuition) phénomènes sociaux que nous appelons “université de la rue”.

 Mais un diagnostic a aussi une hypothèse. Quand nous cherchons des caractéristiques déterminées d’un phénomène, cette poursuite anticipe une supposition: les caractéristiques vont pouvoir s’identifier perceptuellement dans un phénomène social concret et elles sont formulées discursivement (à travers des icones, des indices ou des symboles) dans un discours social concret qui donne du sens au phénomène en question. En conséquence, tout ce qu’on propose comme recherche dans la récolte d’information devra être démontrable, de telle manière qu’on puisse prouver, le cas échéant, qu’elle n’entretient aucun rapport ni de cause ni de conséquence avec un phénomène déterminé ou son discours, ce qui signifie qu’on ne peut pas attribuer à “l’université de la rue” de caractéristiques métaphysiques, éthiques ni esthétiques indépendamment du contexte où elles apparaissent.

 Donc, je fais l’hypothèse que, parmi d’autres caractéristiques, l’université de la rue devra être:

 a)      génératrice d’apprentissage;

 b)   générée (à prédominance ou absolument) par des comportements;

 c)   indépendante de toute légalisation ou programation;

 d)      accesible à tout le monde;

 e)      susceptible d’ubiquité (quant à ce qu’elle peut se manifester n’importe où);

 f)        susceptible d’identification (quant à ce qu’elle dépend de chaque contexte où elle se manifeste);

 g) vise le succès (comme bilan de vie et résultat de comportements partiels);

 h)   susceptible d’être visuellement perçue (rien que ça?);

 i)        sucseptible d’être reproduite;

 j) susceptible de l’acquérir mais non pas de l’apprendre ;

 k) reconnue comme enseignement; c’est-à-dire que l’interprétant-interprète puisse en tirer une signification comme information (ou comme connaissance) à utiliser.

 Etc., etc., etc. (ce sont quelques hypothèses, il y en a encore d’autres). Mais est-ce que avec ces caractéristiques élémentaires et hésitantes on commence à identifier quelque phénomène social? Quels autres traits, seraient-ils nécessaires pour que quelque phénomène social commence à acquérir rang conceptuel ? Peut-être pour que ce phénomène puisse se transformer de perception non consciente en une entité identifiable au point qu’on en puisse dresser un jugement perceptuel (terminologie de Charles Pierce) étant donné que, ce que la faculté sémiotique fournit, et la sémiotique (en tant que discipline) explique comment on y arrive, ce n’est pas existance, c’est plutôt connaissance ?

 

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Bref, je veux réordonner mon raisonnement pour mieux comprendre (c’est-à-dire le signifié qu’on actualise) ce que c’est que l’université de la rue quand nous parlons d’”université de la rue”; à savoir, ce que je construis ( et chacun de nous) comme interprétant-producteur, quand j’emploie cette expression, et ce que je construis ( et chacun de nous) comme interprétant-interprète, quand je la lis (ou nous la lisons) ou je l’écoute (ou nous l’écoutons).

Dans une première approche, du type diagnostic, on essaie d’identifier des situations sociales concrètes qui puissent montrer, toutes ensembles, les caractéristiques hypothétiques (c’est-à-dire qu’il faut vérifier  si ce sont celles-ci ou d’autres) proposées dans le point antérieur et d’autres nouvelles dont l’exploration il faudra envisager. Toutes les caratéristiques nommées auparavant projètent, comme référent[11], sous le titre d’”université de la rue”, le phénomène social à étudier en groupant des fragments et en segmentant des événements.

En tant que recherche possible, le problème à expliquer, selon mes termes, ce sera: dans le langage populaire, on attribue au milieu d’intéraction sociale appelé “rue”,d’autre part fortement discrédité, les qualités d’excellence attribuées, dans le même langage populaire, au milieu de production de connaissance appelé “université”.

Les hypothèses à vérifier pour expliquer la signification produite par l’expression “université de la rue”, dans une première esquisse, pourraient se formuler à travers les énoncés suivants:

a) si une communauté déterminée valorise positivement l’apprentissage des stratégies quotidiennes de survivence et/ou de succès;

b) si une communauté déterminée prend en considération que cet apprentissage est étranger à la politique pédagogique de l’université institutionnelle;

c) si une communauté déterminée prend en considération que le milieu priviligié de perception et adquisition de ces stratégies de survivence et /ou de succès, c’est celui de l’intéraction sociale;

d) si une communauté déterminée désigne avec le terme “université” le plus important milieu d’adquisition de connaissances;

e) si une communauté déterminée désigne avec le terme “rue” le milieu d’intéraction sociale où on apprend les techniques professionnelles de survivence et/ou d’obtention de succès/;

Alors:

l’emploi qu’une communauté déterminée fait de l’expression métaphorique”université de la rue” n’implique pas de contradiction et elle est efficace pour identifier un espace concret d’un apprentissage essentiel.

 

Bibliografía
FOUCAULT, M., 1969 - L’archéologie du savoir. Paris: Gallimard.

GUTIÉRREZ PÉREZ, F. y PRIETO CASTILLO, D., 1994 - La mediación pedagógica para la educación popular. San José: Colección RNTC, Nº 4.

BEUADICHON, J. y PLUMET, M-H., 2003 – “Cognición social”, en Diccionario de ciencias cognitivas. Neurociencia, Psicología, Inteligencia Artificial, Lingüística, Filosofía, dir. HOUDÉ, O., KAYSER, D., KOENIG, O., PROUST, J. y RASTIER, F. ps. 66-71 (1998 – Vocabulaire de sciences cognitives. Neuroscience, psychologie, intelligence artificielle, linguistique et philosophie. Paris: PUF).

JACKENDOFF, R., 1989 – Consciousness and the Computational Mind. Cambridge: The MIT Press.

LACASA, P., 1994 - Aprender en la escuela, aprender en la calle. Madrid: Visor.

MAGARIÑOS DE MORENTIN, J., 1996 - Los fundamentos lógicos de la semiótica y su práctica. Buenos Aires: Edicial.

MAGARIÑOS DE MORENTIN, J., 2003 - Hacia una Semiótica Indicial. .Acerca de la interpretación de los objetos y los comportamientos. A Coruña: Ediciós do Castro.

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PRIETO CASTILLO, D., 1999 - La comunicación en la educación. Buenos Aires: Ciccus-La Crujía.

THARP, R. & GALLIMORE, R., 1988 - Rousing Minds to Life: Teaching, Learning and Schooling in Social Context. New York: Cambridge University Press. 


[1] Traduction: Prof. Gladis Barros

[2] PRIETO CASTILLO, 1999: 113 ss; y también en GUTIÉRREZ PÉREZ, F. y PRIETO CASTILLO, D., 1994.[3] MAGARIÑOS DE MORENTIN, J., 1996: 249 ss

[4] GUTIÉRREZ PÉREZ, F. y PRIETO CASTILLO, D. 1994

[5]  THARP, R. & GALLIMORE, R., 1988

[6] BEUADICHON, J. y PLUMET, M-H., 2003 – “Cognición social”, en HOUDÉ, O., KAYSER, D., KOENIG, O., PROUST, J. y RASTIER, F. ps. 66-71

[7] NT : Arturo Jauretche (1901-1970): essayiste, écrivain et politique argentin. Son œuvre et sa pensée ont influencé les secteurs du nationalisme démocratique et ont guidé les mouvements populaires. Il a appuyé le gouvernement de Peron. Ses thèmes favoris ont été la politique, la société et l’économie.

[8] NT : Laura Ana Merello (1904-2001) : actrice et chanteuse argentine, appelée la « Reine du Tango ». Son oeuvre cinématographique témoigne la situation économique et sociale de l’époque. À la télévision, elle a participé dans des émissions de Tango et dans des séries dramatiques et théâtrales.

[9] NT: “CUMBIA VILLERA”:La cumbia est une danse originaire de la Colombia; mais vers la fin des années 90, en Argentine, des groupes musiciens issus des bidonvilles ont repris ce rythme en lui imprimant par les paroles qui parlent des troubles socilaes : manque du travail, chaumage, drogue, alcool,  sexe, etc, et par certaines mesures rythmiques, un caractère propre et renouvelé ; étant maintenant un des rythmes favori de presque tous les jeunes argentins.

[10] 9. FOUCAULT, M., 1969, p. 44 ss.

[11] 10. JACKENDOFF, R., 1989, ps. 23-27